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 SOLO - Laughing life. ~5 ans plus tard...

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L-Chuck B. O'Connell

L-Chuck B. O'Connell
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SOLO - Laughing life. ~5 ans plus tard... _
MessageSujet: SOLO - Laughing life. ~5 ans plus tard...   SOLO - Laughing life. ~5 ans plus tard... EmptyJeu 13 Mar - 19:27



Irony
Il est parfois difficile de différencier une fin et un début. On a parfois l’impression qu’il y a des débuts à tout, que les fins arrivent trop rapidement, mais en fait la vie est en elle-même une ligne qui s’éteint par elle-même. Elle n’a qu’un début et une fin, même si l’impression qu’elle recommence sans cesse est là. Et parfois, elle se rend à terme sans même qu’on y puisse quelque chose, sans même avoir le temps d’y songer et de s’y préparer. Quand on y pense, la vie est simplement injuste, alors soit on la prend comme elle vient, soit on tente de la déjouer soi-même.

Charles O’Connell avait tenté plusieurs fois de la déjouer, de s’en sauver et de faire comme si la vie n’était qu’un jeu, qu’une chose qu’il contrôlait et dont il pouvait se jouer. À mainte reprise, dès que la vie devenait trop sérieuse, il avait fui, il en avait ri, et ne l’avait pas pris au sérieux, et jusque-là, jamais il n’avait eu mal, ou plutôt, plus jamais il n’eut mal. Mais il se rendit bien vite compte qu’il ne pouvait pas s’en foutre aussi longtemps, qu’il ne contrôlait pas tout, encore moins lui-même, et ça lui tomba dessus comme une malédiction, comme un piège dont il ne pouvait se défaire. Il apprit même à apprécier ce piège et cette cage. Il y appréciait sa chaleur, son bonheur, et son bien-être, assez pour qu’il quitte cette vie qu’il s’était attribué par mérite, et qu’il décide enfin de se poser.

Mais rien ne va jamais comme on le veut. L’avenir que l’on se prévoit n’arrive jamais comme on le souhaite, parce qu’on a le contrôle si rien, et Charles s’en rendit bien vite compte. Il se rendit compte qu’il n’avait été que Chuck, et qu’il aurait dû le rester. Il aurait dû être cette personne qu’il détestait à présent, car rien ne serait jamais arrivé. Sa vie aurait été terminée avant qu’elle ne termine la sienne…Avant qu’elle ne soit plus là, par sa faute.

C’était en Avril. Une soirée plutôt froide alors que le printemps s’approchait à grand pas. Il se souvient du froid mordant qui avait piqué sa peau lorsqu’il était sorti de la maison…Lorsqu’on l’avait sortie de force de la maison en flamme. Mais il n’y avait pas fait attention, il voulait y retourner, mais il n’avait plus de force, et la fumée dans ses poumons le faisait tousser de façon incontrôlable. Il s’était battu pour y retourner, il avait hurlé, il avait pleuré, mais on l’en empêcha. Il se souvient de son cri de désespoir lorsqu’il avait crié son prénom. Il se souvint des lumières des voisins qui s’allumèrent. C’était un souvenir indélébile. Il avait tout perdu. Encore une fois, la vie lui avait fait subir cette ironie. Encore une fois, il devait sentir son cœur se déchirer, mais pas seulement pour sa femme, aussi pour son enfant, sa petite fille…Sa petite fille qu’il n’entendait plus pleurer, sa femme qu’il n’entendait plus crier.

***


C’était une nuit comme les autres. Il arrivait du boulot et elle était déjà là à préparer le dîner. Leur fille dormait paisiblement, elle n’avait qu’un an. Il avait eu une promotion, la première en trois ans, il se sentait chanceux, accomplis et amoureux. Il était comblé, et il ne se doutait pas que ce rêve avait une fin. Il ne se doutait pas que la vie lui arracherait tout le soir même, et qu’il passait les derniers moments avec sa famille.

Elle l’avait accueilli comme à chaque fois avec un baiser, l’avait taquiné sur sa cravate dont il n’arrivait toujours pas à faire le nœud correctement, puis il l’avait prise dans ses bras pour l’emmener à l’étage. Là il lui avait montré à quel point il l’aimait, et le brasier était déjà en train de prendre dans la table de la cuisine lorsqu’il se rendit compte de l’odeur anormale.

Cette odeur qu’il reconnut immédiatement pour l’avoir déjà sentie avant. Il se souvint des cris, des pleurs, de son impuissance, puis il se remet sur pieds et file vers la chambre de sa fille. Il est suivit de proche par sa femme qui est aussi alerte que lui. Il se souvient lui avoir confié Leyla, puis s’être dirigé en bas pour voir s’il pouvait y faire quelque chose. Il n’eut pas accès à la cuisine, mais il savait. Il savait que c’était la cuisinière. Il savait que c’était SA faute.

***


À force de lutter, il savait qu’il y arriverait. Il avait mis chaos l’un des pompiers alors qu’ils discutaient entre eux. Ils disaient qu’il était impossible de remettre les pieds à l’intérieur, que c’était trop dangereux, et Charles sentit l’adrénaline s’emparer de lui. Il les avait semé, avait défoncé la porte d’un coup d’épaule, puis s’était enfoncé dans les fumées et les flammes. Il avait entendu des hommes crier entre eux que quelqu’un était entré. Ils s’étaient fait engueuler, et pendant ce temps, Charles poussait son dernier souffle, fille et femme dans les bras.






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