CARTER&SILENA + Don't get too close, it's where my demons hide

And if only you knew, how terrified I am

carter ∞ silena

Deux heures. Deux longues heures que Silena discutait avec cette femme. Cette femme si différente d’elle mais qui, au-delà des apparences, vivait le même calvaire qu’elle. Une femme qui n’avait pas les moyens de s’offrir une avocate comme Silena et pourtant… Pourtant Silena avait contourné la règle pour que cette femme puisse divorcer et obtenir la garde de sa petite fille. Deux heures partagées, des moments, des regards sur une histoire si commune. Le récit d’une vie gâchée d’une femme battue par son homme et qui trouve, enfin, le courage de divorcer. Silena, elle, n’en ait toujours pas là. Elle accuse les coups, se maquille et serre les dents pour ne rien laisser paraître. Parce qu’elle refuse d’admettre que leur relation en soit arrivée là et qu’elle soit victime de lui. Et pourtant, en encourageant une dernière fois cette femme avant de la laisser partir, Silena semble comprendre. Comprendre que sa vie amoureuse n’est pas moins chaotique que celle de cette femme mais que contrairement à elle, Silena n’assume pas. Elle n’assume pas d’avoir loupé sa vie. Encore moins aujourd’hui alors qu’elle a passé un sale week-end. Encore moins avec les souvenirs bien trop présents de cette bousculade un peu trop violente hier soir. Mais elle sait pertinemment qu’elle n’aura jamais le courage de divorcer comme cette femme. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire, seule et probablement reniée de sa famille ? Ce n’était déjà pas beaucoup la joie depuis leur dernière dispute mais Silena imaginait déjà bien le tolet que cela ferait si elle venait à leur déclarer qu’elle divorcer. Et même elle, elle ne se sentait pas capable de le faire.

Un détour par les toilettes. Pour se calmer, pour compartimenter comme elle sait si bien le faire d’ordinaire. Mais pas aujourd’hui. Parce qu’aujourd’hui, c’est bien plus difficile que cela, bien plus personnel. Silena ne s’éternisa néanmoins pas plus longtemps, sachant pertinemment que Carter, son assistant, allait finir par se poser des questions. Il se posait trop de questions, pensant percer les gens sans faire attention à ce qu’il pouvait bien dire. Et vraiment, elle n’avait pas envie de l’entendre fanfaronner dans le bureau pendant trente minutes sur tout et n’importe quoi mais surtout sur le fait, qu’encore une fois, il estimait avoir tout mieux compris qu’elle. Honnêtement, si tout cela ne tenait qu’à elle, cela ferait déjà un moment que Carter aurait franchi les portes de son bureau sans jamais y remettre les pieds. Malheureusement pour elle, malgré de nombreuses négociations avec son boss, Carter était restée avec elle. Et pour une durée indéterminée, comme si ce n’était déjà pas assez invivable à son goût. La jeune femme se laissa glisser sur sa chaise, soudainement exténuée alors qu’il n’était que 11h du matin. Son regard croisa celui de Carter et elle réprima tant bien que mal son envie incroyable de lever les yeux au ciel, presque déjà désespérée. Et c’est tout naturellement qu’elle lâcha enfin « Pour Mme Harrison, je m’occupe du dossier. » D’ordinaire, elle laissait une part de travail à Carter, quelque chose qu’elle savait qu’il ne pourrait pas rater et elle repassait toujours par derrière, au cas-où. Elle attendait toujours qu’il fasse ses preuves. Mais elle refusait qu’il fasse ses preuves avec cette femme-là, c’était trop… personnelle pour elle et Silena se sentait le besoin de le faire, seule. La jeune avocate savait bien qu’elle risquait de s’attirer des questions par Carter mais après tout, elle était sa supérieure non ?

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❝ On a tous des trucs dont on évite de parler.. ❞

Ouvrant difficilement les yeux, Carter tenta de se rappeler de sa journée de la vielle. Il avait été boire un verre après sa journée de travail, c'est là qu'il avait rencontré Mandy, ce soir là il s'appelait Trent. Souriant en sentant une nouvelle fois sa « maladie » le sauver, il se retourna vers la jolie blonde qui se réveillait à ses côtés. « Hello Sunshine. » Doucement il déposa ses lèvres contre celles de la jolie blonde à la poitrine … pulpeuse. Prétextant une urgence, un enfant qu'il devait sauver du cancer, il quitta l'appartement en lui promettant de la rappeler. Il ne le ferait pas. Ce n'était pas pour rien qu'il était 007, il couchait avec de nombreuses femmes, toutes sublimes, sous une fausse identité et elles n'avaient jamais de nouvelles. C'était cela sa force, sa capacité à être plus intelligent que tout le monde et il le savait. Passant par chez lui pour attraper son sac à bandoulière, il détestait les mallettes ça lui rappelait l'école, il passa une nouvelle chemise blanche et une cravate noir, enfila un pantalon de costumes et de nouvelles chaussures italiennes avant de prendre un taxi. Vous ne verrez jamais Carter avec une veste de costume, contrairement à ses collègues, car il détestait cela, il n'avait que vingt-cinq ans, les costumes c'était pour les vieux. Alors juste une chemise et une cravate, ça lui suffisait.

Entrant dans l'immense building, il salua toutes les jolies jeunes femmes avec son fameux sourire, cela faisait tout juste trois mois qu'il travaillait ici et il savait déjà qu'il était la coqueluche des femmes du cabinet, il en était fière, il aimait plaire séduire. Néanmoins s'il y avait bien une femme qui lui résistait c'était sa supérieure : Silena O'Connor. Et aux yeux de Carter elle était la seule femme qui avait véritablement droit à sa reconnaissance, elle était très intelligente, certes moins que lui, mais l'était tout de même, elle était aussi extrêmement sexy et autoritaire et il adorait le challenge qu'elle représentait. Entrant dans son bureau, sans frapper, il lui déposa le journal avant de lui tendre son café. « Café au lait sans sucre avec une dose de vanille, votre mère à appelée, elle vous veut vous et Jayden à dîner vendredi soir, d'ailleurs votre mari a appelé il ne sera pas là durant deux semaines, à cause d'un séminaire à à Kiev, j'ai donc décommander votre dîner pour dans trois semaines. J'ai terminé vos rapports, vous avez rendez-vous avec Gary Holdman, confrère que vous détestez dans trois heures, mais avant … » Il lui montra la jeune femme qui attendait dans la salle de séminaire. « Voici Emma Harrison, elle vient pour violences domestiques et c'est votre première cliente de la journée. » Entrant dans la salle à la suite de sa patronne, il déposa devant la future cliente un thé la camomille avant de s’asseoir à côté de Silena.

Deux heures, ça duré deux heures. Ce n'est pas qu'il avait quelque chose contre les femmes battues, au contraire il avait déjà fait des dons à des associations, mais là c'était trop. Il détestait les affaires domestiques car c'était la chose la plus barbante du métier, il avait envie de dormir alors qu'en enfin ce fut terminé, il salua la jeune femme avant de se mettre à soupirer. « Vraiment, deux heures ? Je croyais que le temps c'était de l'argent. En attendant elle devrait déjà s'estimer heureuse d'avoir un mari, vous qui avez peur que je sorte avec vos clientes, là pas de risque. » Si un regard pouvait tuer, il serait mort. Il ne s'était même pas rendu compte de sa gaffe et du fait que c'était extrêmement déplacé, voyant sa patronne se réfugier dans les toilettes, il frappa au bureau de sa meilleure amie avant de la regarder s'activer dans ses dossiers. « Dis tu t'entends bien avec O'Connor, non parce que moi je ne comprends plus rien à cette femme. » « Allez bon, racontes moi tes états d'âmes. » Il lui raconte tout, même sa remarque déplacée et ça ne manqua pas : il ce prit deux coups dossiers avant de se faire virer de sa meilleure amie. Entrant dans le bureau de la belle brune, il s'apprêta à s'excuser et à parler de l'histoire des honoraires, qui ne lui plaisait pas du tout puisque si elle n'était pas payé, il avait ça en moins sur sa prime, quand elle le coupa. « Pour Mme Harrison, je m’occupe du dossier. » « Hum, d'accord, comme vous voulez. Bien à demain. »

Le pénal, on lui avait collé du pénal dans les pattes et il détestait cela, non pas parce qu'il ne trouvait pas ça palpitant, au contraire, mais ça c'était trop prise de tête et puis il ne voulait pas risquer de se faire tuer. Résultat en plus d'avoir passer la journée sur son dossier, il se retrouvait chez lui à manger chinois, boire des bières, tout en tentant d'y comprendre quelque chose, mais il avait envie de mourir. Plusieurs fois l'idée d'appeler Silena lui était passé par la tête, mais hors de question. Premièrement il était beaucoup trop fière pour cela et en plus de ça, elle allait encore dire qu'il était incapable d'agir en véritable avocat. Même s'il devait passer la nuit dessus, il le ferait. Ainsi surligneur en main, il ne faisait qu'étudier le dossier sous toutes ses coutures, sans rien trouver. S'énervant il balança ce dernier avant de balancer son assiette au sol, la fracassant immédiatement. Soupirant une nouvelle fois, il se pencha pour la ramasser avant de se couper pratiquement toute la paume de la main ainsi de que de nombreux doigts. Prêt à s'énerver encore une fois, il fut arrêter par la sonnette de sa porte. Secouant sa main avant de l'enrouler autour d'une serviette, il ouvrit la porte avant d'être surpris du visiteur. « Madame, mais qu'est ce que vous faites ici ?! » Devant lui se trouvait sa patronne, un dossier dans la main, l'air déterminé, mais aussi … chamboulé ? Néanmoins la chose qui le frappa le plus était la tenue dans laquelle il l’accueillait. Baissant la tête vers cette dernière, un sourire gêné apparut sur son visage. Il était en marcel blanc, couvert de sang et caleçon. « Entrez, je vous en pris. » Oh nouveau problème, c'était encore une fois, le bordel. Des suggestions ?

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carter ∞ silena

« Hum, d'accord, comme vous voulez. Bien à demain. » Et elle ne l’avait plus revu de l’après-midi. Silena ne comprenait pas souvent le comportement des hommes et quand il s’agissait de comprendre Carter, elle avait abandonné depuis longtemps. Cet homme, bien que totalement sexy, était le summum de ce qu’elle pouvait détester chez un homme. Mais il restait sexy et cela posait bien problème, parfois. Combien de fois s’était-elle retrouvée avec des collègues pour le déjeuner et que la conversation déviait sur le fait qu’elle avait un assistant plus que canon ? Trop, bien trop pour les nerfs de Silena qui n’en pouvait plus d’entendre ses amies lui dire que vraiment, Carter devait être un bon coup. Elle était mariée. Mariée à un imbécile violent mais mariée. Et s’il y avait bien une chose qu’elle devait retenir de l’éducation qu’elle avait reçu, c’est qu’on ne divorce pas pour l’honneur de la famille. Alors tromper son mari, Silena était sûre qu’elle finirait en enfer.

Dix-neuf heures et pourtant, elle était assise-là, à même le sol de sa chambre tout en réfléchissant très sérieusement à ce dossier. Mme Harrison. Une simple employée qui n’aurait jamais dû avoir Silena comme avocate pour divorcer. Mais Silena, au vue de la situation, n’avait pas pu laisser passer. Est-ce que vraiment, elle allait laisser le mari de cette femme partir avec les enfants sous prétexte qu’il avait un meilleur avocat qu’elle ? Non. Et Silena était tenace, elle lui avait promis que tout se passerait bien. Elle avait besoin d’une histoire qui finisse bien. Mais pour cela, fallait-il encore qu’elle s’en sorte avec ce dossier. Et c’était loin d’être gagnée. Elle savait, au fond, qu’elle avait bien besoin d’un coup de main sur ce dossier mais de là à l’admettre ouvertement… Et sa meilleure amie étant en vacances, Silena n’avait personne vers qui se tourner pour un petit coup de pouce. Sauf… Carter. Mais l’idée-même de se pointer chez lui pour lui demander de l’aide la désespérait profondément. Non, elle ne ferait pas ça, si ?

Et pourtant, après presque trois quart d’heures à tergiverser, Silena était devant sa porte, son dossier à la main. Elle avait toute une stratégie en tête, pour ne pas admettre qu’elle avait vraiment besoin d’aide. Oui, c’était difficile à admettre pour elle, encore plus devant Carter. « Madame, mais qu'est ce que vous faites ici ?! » Tout son discours si bien préparé dans la voiture s’étrangla dans sa gorge sous l’effet de la surprise. Elle avait déjà eu un peu de mal à traverser le quartier sans avoir l’impression qu’elle allait se faire assassiner d’un instant à un autre mais là… Carter était devant elle, à moitié nu et à moitié ensanglanté. Et honnêtement, elle ne savait pas lequel des deux était le pire. « Je… Je peux repasser si je vous dérange ? » Dans votre meurtre ou quoique ce soit d’autre. Mais vraiment, après l’état du quartier qu’elle avait traversé, elle s’attendait à peu près à n’importe quoi. « Entrez, je vous en pris. » Silena fronça les sourcils, soudainement beaucoup plus réticente à entrer dans l’appartement. Elle était comme ça Silena, un instinct de survie parfois un peu trop surdéveloppé. Néanmoins, elle comprit rapidement la situation en voyant une assiette fracassée au sol. Entre ça et l’horrible bordel dans l’appartement, Silena en avait déjà des migraines. « Je comprends mieux l’état de votre bureau maintenant. » Parce qu’en trois mois, Silena avait tenté, en vain, de lui faire ranger son bureau. Elle avait vraiment tout essayer, en passant de la gentille demande à l’énervement en jetant la moitié de son bureau à la poubelle pour qu’il réagisse. Et ça l’avait fait rire, lui… Silena posa son dossier sur ce qu’elle estimait être le coin le plus propre aux alentours avant de s’avancer vers Carter et de prendre sa main dans la sienne. Elle remarqua bien son air un peu surpris qu’elle coupa aussitôt « Mes parents sont médecins, je m’y connais un peu et je ne tiens pas à avoir un assistant encore plus incapable qu’il ne l’est déjà. » Elle l’avait dit sur un léger ton amusé, parce qu’il était dix-neuf heures et que oui, elle ne passait pas sa vie à être froide avec Carter. C’est donc avec minutie qu’elle observa la main de Carter avant de l’entraîner sans ménagement jusqu’à l’évier pour rincer le sang. « Je pense pas que vous ayiez besoin de points de suture. » Elle lâcha sa main avant de retourner vers son dossier, reprenant les choses sérieuses. « Bon, comme vous vous doutez bien, je viens pas ici pour vous éviter de vous tuer mais surtout parce que j’ai entendu dire que vous étiez sur du pénal et que… forcément, je me doute bien que vous ne savez pas faire. » Quoi ? Silena, l’art de mentir et de raconter n’importe quoi pour se sortir des situations qu’elle n’aimait pas. Et ça ne la dérangeait pas le moins du monde. « Et comme vous êtes mon assistant, paraît-il, j’aimerai bien que vous jetiez un coup d’œil sur le dossier de Mme Harrison, histoire de me dire ce que vous en pensez… Pour…Pour développer votre esprit critique. » Elle nageait en plein mensonge, c’était incroyable mais elle plongea son regard dans celui de Carter, un peu troublée de se retrouver ici et encore secouée par cette journée assez émotive. Mais bon, son mari était à Kiev pour deux semaines, elle aurait le temps de penser à autre chose le temps de son voyage.

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❝ On a tous des trucs dont on évite de parler.. ❞

« Et comme vous êtes mon assistant, paraît-il, j’aimerai bien que vous jetiez un coup d’œil sur le dossier de Mme Harrison, histoire de me dire ce que vous en pensez… Pour…Pour développer votre esprit critique. » Un sourire narquois se dessina sur le visage de Carter, est-ce qu'elle pensait vraiment pouvoir l'avoir comme ça ?! Il savait très bien qu'elle avait tout simplement besoin de lui, mais qu'elle ne savait pas comment lui dire sans qu'il ne trouve un moyen de la taquiner. Hochant la tête, il regarda sa patronne. « Je vois … je vais me changer et je vais regarder tout ça pour développer mon esprit critique. » Secouant la tête, il retira son haut avant de quitter le salon pour sa chambre. Enfilant une chemise noire et un pantalon de la même couleur, il mit un bande autour de sa main avant de revenir dans le salon. « Alors, est-ce que vous avez mangé au moins, je suis sûr que non. » Secouant la tête, il sortie deux bières de son frigo avant d'en déposer une devant la jeune femme. « On n'est pas au travail, on peut faire ce qu'on veut et … » Il ne termina pas sa phrase, en effet la sonnette venait de retentir. « Voilà le repas. » Ouvrant à un jeune homme qu'il pris dans ses bras, il attrapa la pizza avant de la déposer sur la table basse. « Je prends toujours deux repas, puisque je ne mange pas le midi, vous me donner trop de dossiers pour ça, je me nourris deux fois plus le soir. » Souriant à la belle brune, il mordit dans une part. « Oh et en ce qui concerne le bordel environnant, je passe plus de temps chez les autres que chez moi, mais promis, la prochaine fois que vous passer chez moi à l'improviste chez moi, je ferai un effort de ranger. » Souriant une nouvelle fois, il porta sa bière à ses lèvres, sans lâcher sa patronne du regard. Il l'a trouvait encore plus belle au naturel, sans ses tailleurs ou longues robes.

« Ça fait des heures qu'on bosse, on peut pas faire une pause ?! » Relevant le regard vers sa supérieure, Carter soupira. Il était assit par terre le dossier entre les mains, le surligneur dans la bouche à la recherche de la moindre preuve que le mari était instable et donc qu'il ne pouvait pas garder la petite, regardant Silena se glisser à ses côtés alors que jusque là, elle était sur le canapé, il lui tendit sa bière. « On va trouver je vous le promets, mais ça ne sert à rien de se tuer à la tâche. C'est pour ça que vous êtes surnommé Ice Queen, vous semblez toujours sur les nerfs et méchante avec tout le monde, moi je sais que c'est pas la cas, mais pas au bureau. » Portant une nouvelle fois sa bière à ses lèvres, il se mit à lui sourire. « Moi je vous aimes bien, vous êtes cool. Pour une femme mariée et femme riche et célèbre, oh et influente aussi. » Soupirant, il laissa sa tête retomber sur le bas du canapé, avant que les souvenirs de ses propos lui reviennent en tête. Baissant cette dernière, il regarda la jeune femme dans les yeux avant de se masser la nuque gênée. Déposant le dossier sur la table, il toussa prêt à engager la conversation. « Écoutez pour mes propos … c'était stupide, je suis désolé et j'irais m'excusez auprès de madame Harrison. J'ai tendance à toujours dire ce que je pense et à juger sur le physique, c'est dû à mon cerveau, vous savez ma super intelligence, je ne contrôle pas mes paroles. Jamais. C'est un énorme défaut. J'appris beaucoup à vos côtés, c'est aussi pour ça que je n'ai pas encore démissionné, vous avez de la chance car je suis un super assistant, même si vous refusez de le croire. Bref, j'apprends énormément à côté de vous, chaque jour, j'apprends à devenir humain, je n'ai jamais sut l'être. Et je ne sais pas pourquoi ce dossier vous tiens tant à cœur et ça ne me regarde pas. Mais je sais que vous tenez à cette affaire, assez pour que je puisse vous dénoncez afin qu'on vous retire l'affaire. » Il se rapprocha un peu plus d'elle, toujours en la fixant dans les yeux. « Mais je ne le ferais pas, parce que quand je vous ai vu avec cette femme, refusez qu'elle paye vos honoraires, dans cette salle, j'ai vu ce qu'était l'humanité et c'était l'une des choses les plus belles que je n'ai jamais vu. Je sais que vous tenez à elle, à cette affaire. Je suis un génie, je sais beaucoup de choses que peu de chance dans ce monde sait, mais je ne sais pas faire ça, m'inquiéter pour les autres, avoir mal, compatir, vous si. Vous êtes une très belle femme, même magnifique, mais votre humanité est la plus belle chose chez vous et je vous remercie de me donner la chance d'être aux premières loges de cette magnifique preuve que l'humanité existe. » Il reprit son souffle avant de baisser la tête. Jamais il n'avait dit de chose pareille à quelqu'un avant, s'excuser pour ce qui faisait de lui un être extraordinaire, s'excuser de ne pas être dans la norme. « Mais une nouvelle fois, vous êtes vraiment magnifique. » Il avait dit cette dernière phrase extrêmement basse, emprise de désir. Ne pouvant quitter son regard, il passa une main sur la joue de la belle brune, avant de se pencher et de déposer ses lèvres sur celle de sa supérieure. Mouvant doucement ses lèvres, il passa son autre main sur la cuisse de la belle brune avant de la rapprocher de lui. Tout s'enchaîna très vite, il passa ses deux mains sous ses cuisses avant de la mettre assise sur lui, tandis qu'il descendait ses lèvres dans son cou et tandis qu'il remontait à ses lèvres, son téléphone se mit à sonner, coupant court au moment. Se détachant de la jeune femme, il soupira avant de replacer la jeune femme à sa place. « Excusez moi. » Il décrocha avant de s'éloigner, maudissant son grand-frère de l'appeler à ce moment précis. Quand il revint dans le salon, elle semblait perdue et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, elle commençait à lui crier dessus, avant de partir en courant.

« Bonjour, voici votre café, vos rendez-vous pour la journée et voici l'adresse d'un bar où … si vous voulez bien, vous allez me rejoindre pour qu'on parle du dossier et ne vous en faites pas, pour ce qui s'est passé hier soir … je suis désolé, je n'aurai jamais dû faire ça, vraiment, je le regrette … alors ce soir, nous pouvons juste aller, boire un verre et discuter du dossier de madame Harrison, car je vous le promets, on va coincer cet enfoiré. » Un léger sourire se dessina sur son visage avant qu'il ne referme les deux grandes portes en verres. Il espérait juste qu'elle accepte, car hier soir était le meilleur baiser qu'il n'est jamais eu l'occasion de partager et à vrai dire et cela lui faisait mal de lui dire, même sa fiancée ne lui avait jamais fait autant d'effet et pourtant il allait avoir un bébé avec elle. Alors dans sa tête de génie, tout ça lui mettant les idées en l'air.

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