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« It's time to begin, isn't it ? »
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 Cela ne fait que quelques jours que j’ai enfin posé mes valises à Leeds. Je suis arrivé ici un peu en précipitation et il m’a fallut deux/trois jours pour pouvoir m’installer correctement. Je dois vivre sur la base militaire, mais je dois avouer que ce n’est pas vraiment un problème. Je me voyais déjà devoir partager un dortoir ou quelque chose comme cela, mais au final, nous avons tous le droit à notre propre petit appartement. Le mien ressemble plus à un studio étant donner que je suis célibataire et sans enfant, mais ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Au moins, je n’ai pas mis beaucoup à m’installer de manière définitive. Je n’avais pas ramené beaucoup de chose avec moi de toute façon. J’ai renié ma vie en Ecosse. Enfin. Pas totalement, mais presque. J’ai toujours eu une relation privilégier avec mes parents, mais depuis le départ forcer d'Artémis plus rien n’allait entre nous. Ils m’ont éloigné de la femme que j’aime et surtout de mon futur enfant et c’est quelque chose que je ne pourrais jamais vraiment leurs pardonner. Même si je sais parfaitement qu’ils  ne sont pas entièrement responsables de la situation actuelle. Mes anciens beaux-parents on aussi eu leurs rôle dans toute cette histoire. Malgré tout il semblerait que celui qui a été mon beau-père a finis par avoir des remords étant donner qu’il a été celui qui as finis par m’apprendre où je pourrais retrouver Artémis. Je sais que j’aurais dû commencer à chercher bien plus tôt, mais au départ j’étais persuader que la jeune femme ne voulait plus de moi dans sa vie, puis j’ai appris qu’on l’avait forcé à partir et tout c’est emballer. Aujourd’hui je me retrouve ici, à Leeds avec une seule idée en tête, retrouvez la femme que j’aime. Je sais que ce ne sera pas facile au début, j’en ai parfaitement conscience, mais je vais me battre. Je n’ai pas l’intention de lâcher. Je ne sais pas si un jour nous pourrons reformer un couple heureux Artémis et moi, mais je veux au moins être présent dans la vie de notre enfant. Je crois que dans le fond c’est juste mon souhait le plus cher pour le moment.

J’aurais passé la journée à visiter la ville. Je connais l’adresse d'Artémis. Je suis même passé devant chez elle ce matin, mais je n’ai pas osé monter les marches et encore moins aller sonner. Je ne sais pas pourquoi… J’ai un peu peur de l’accueil que la jeune femme pourrait me réserver, je dois l’avouer. Je connais Artémis et je sais qu’elle ne va pas me sauter dans les bras ou tout du moins pas tout de suite. Enfin. Pour me changer un peu les idées et surtout pour me détendre, je décide d'aller nager un peu, j'ai aperçu une piscine en me promenant ce matin. Il est déjà tard lorsque j’arrive enfin sur place et l’endroit paraît presque vide. Juste quelques nageurs qui profite avant la fermeture de l'établissement dans une bonne heure. Je me sens bien ici. J'ai toujours été un grand sportif et j'ai une bonne condition physique. La natation a toujours été mon truc. Un instant, je me souviens des instants que l'on pouvait passer ensemble à la piscine avec Artémis. Cela finissait toujours par une petite bataille pour couler l'autre. C'était le bon temps, quand tout allait bien. Après plusieurs longueurs je décide de sortir un peu du bassin pour détendre mes muscles qui me font un peu mal après les différents entraînements que j'ai pu suivre à l'armée ces derniers jours. Une ombre passe devant moi et j’entends un léger bruit. Je baisse les yeux et remarque une serviette sur le carrelage de la piscine. Je la ramasse rapidement et lève la tête pour apercevoir une jeune femme blonde qui avance devant moi. « Mademoiselle ?! » Je la rattrape rapidement et pose ma main sur son bras. Elle se retourne et là c’est le choc. J’ai l’impression de m’être pris une claque d’un seul coup. Artémis est là devant moi. Je croise son regard et finalement mes yeux ce posent sur son ventre légèrement arrondis. Je ne me sens pas bien d’un seul coup. « T’as laissé tomber ça… » Dis-je timidement. Je ne sais tellement pas quoi dire ou quoi faire. C’est juste affreux.

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 En venant à la piscine, je pensais juste pouvoir prendre du temps pour réfléchir à ma situation actuelle, tout en faisant un peu de sport. Il faut que je trouve le courage d’aborder Artémis. Parce qu’il est clair que ce n’est pas elle qui va venir à moi. Elle ne sait même pas que je suis là. Je dois avouer que pour le moment, ce détail m’arrange quelque peu. Je suis venu ici pour la retrouver, c’est certains, mais je me sens tellement nerveux. Lorsque l’on y regarde de plus près, c’est moi qui l’ai abandonné dans cette histoire. On ne m’a pas trop laissé le choix c’est vrai, mais je l’ai abandonné malgré tout. J’étais trop sous l’emprise de mes parents et des siens par la même occasion. Les adultes ont choisi pour nous dans cette histoire, mais je dois désormais réparer cette erreur. Je dois la retrouver. Mais avant, j’aimerais trouver les mots pour l’aborder. Je ne peux tout simplement pas me pointer chez elle et lui dire : Surprise, je suis revenu. Non ce n’est pas possible. Elle va finir par me gifler. D’une manière ou d’une autre je m’attends à prendre une gifle. Ou à me faire insulter. Je crois que je ne pourrais même pas lui en vouloir si c’est le cas. Si je sais encore bien compter, elle est désormais enceinte de cinq mois bien entamé et elle est toute seule. Je devrais être à ses côtés. Je devrais l’accompagner à chaque écographie et tout le reste et voilà, je n’étais pas là. Aujourd’hui j’espère pourvoir récupérer ma place. Je sais que ce ne sera pas facile, mais je vais tout faire pour. Mais je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire. Comme si nager pouvait réellement m’inspirer. Je faisais une petite pause lorsqu’une jeune femme passe devant moi et fait tomber quelque chose sur le sol. Elle ne s’en rend pas compte et continue son chemin. Je récupère donc son bien et la rattrape. Et soudainement la demoiselle se retourne. J’ai l’impression de prendre une bonne claque. Artémis est là, face à moi, plus surprise que jamais. « Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu fais là ? » La question est sans appel. Je reste un instant sans rien dire à fixer Artémis et plutôt son ventre rond. Mon dieu. Dire que c’est notre enfant qu’elle porte. Au moins, je ne suis pas arrivé trop tard. J’ai encore une chance d’assister  à la naissance de notre bébé et d’être présent dans sa vie. Mais pour le moment il faut que je parle avec sa mère. Je passe nerveusement une main sur ma nuque et relève les yeux vers Artémis. « Je… Euh… Ton père m’as dit que tu étais ici et… Je voulais te retrouver Artémis. » Je n’ai pas l’intention de lui raconter n’importe quoi, de toute manière a quoi cela me servirait. Oui j’ai failli à mon rôle, mais je suis là pour me rattraper. « Je suppose que tu dois me détester, mais… Je voudrais me faire pardonner… »

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 Pour être franc, je ne pensais pas que j’allais me retrouver nez à nez avec Artémis en venant ici. J’étais venu dans l’optique de me détendre avant de me lancer pour aller la voir. A ne croire que le destin à décider d’accélérer les choses. Je me sens un peu mal à l’aise face à la jeune femme. J’ai parfaitement conscience qu’elle doit me détester. Je l’ai lâchement abandonné alors qu’elle venait de m’annoncer sa grossesse. En parlant de cela… Mes yeux sont tout de suite attirer par le ventre rond de la jeune femme. Dire que c’est notre bébé qui se développe là-dedans. Artémis est la femme de ma vie. Je le sais depuis le début. Enfin ça n’avait pas été une évidence dès les premiers jours, mais il ne m’aura fallut que quelques mois pour comprendre que je l’aimerais toujours quoiqu’il arrive. On était tellement bien ensemble. Nous étions un vrai couple. On avait quelques disputes, c’est vrai, mais ça n’allait jamais très loin. On ne pouvait pas rester plus d’une heure à ce faire la tête et puis c’était toujours pour des broutilles. Jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte… Tout est allé trop vite et une fois encore j’ai préférer écouter mes parents. Aujourd’hui je regrette amèrement cette décision et c’est pour cela que je suis ici, à Leeds. Pour me faire pardonner. Il me suffit de regarder Artémis pour comprendre que j’ai toujours des sentiments pour elle. Je l’aime toujours autant. Je voudrais tellement la prendre dans mes bras, mais je n’ose même pas bouger. Comme un idiot j’attrape ma serviette de bain et reste avec dans les mains. Qu’est-ce que je vais faire ? Me cacher, elle m’as vu torse nu un millions de fois, ce n’est pas la peine de faire le timide. Enfin. Je vois que la blondinette hésite et je lui offre un petit sourire, comme pour l’encourager à parler. « Je ne te déteste pas. Je comprends pourquoi tu as fais ce choix mais… Je suis juste déçue que tu l'aies fais. » Je comprends parfaitement pourquoi elle est déçue et je m’en veux tellement de lui avoir fait vivre cela et surtout d’avoir attendu cinq mois pour venir la chercher. Je soupire quelque peu et passe nerveusement une main sur ma nuque. « Je… Bon je ne pensais pas faire ça ici, mais… Je sais que j’ai fait une erreur. Mon père m’a tellement mis la pression. Je sais que ce n’est pas une excuse, mais j’étais perdu, ça a été trop vite et t’as disparue et je savais plus où j’en étais. Je sais que j’ai mis du temps, mais cette fois je suis là. J’ai tout envoyé promener, mes parents, les études. Je veux juste être là pour notre bébé. Parce que… Je t’aime et… Lui aussi ou elle. » Je n’ai pas l’habitude d’ouvrir mon cœur de cette manière et Artémis le sais parfaitement. J’ai bien conscience qu’elle ne va pas me pardonner en un claquement de doigt et que je vais devoir travailler longuement pour récupérer sa confiance, mais je le ferais. « Je peux t’offrir un café ? » Rapidement je me rends compte de ma bêtise. Pas de café pour les femmes enceintes. « Enfin n’importe quoi… J’aimerais bien discuter avec toi… »

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Je ne devrais pas me sentir aussi mal à l’aise face à Artémis, mais pourtant c’est le cas… J’ai l’impression que je n’ai pas du tout ma place face à la jeune femme. Que je n’ai plus ma place dans sa vie. Pendant quatre ans elle a été le centre de mon monde. Je sais parfaitement que je n’aurais jamais dû l’abandonner. Cela fait cinq mois que je regrette tous les jours la décision que j’ai pu prendre lorsqu’elle m’a annoncé sa grossesse. Je sais que je n’aurais jamais dû me plier à l’avis de mes parents, mais bon… Il est trop tard pour regretter de toute façon. Désormais il serait temps que je me fasse pardonner. Que je me montre à Artémis que j’ai sincèrement la volonté de me racheter auprès d’elle et surtout d’être présent dans la vie de notre enfant. Qu’elle ne veuille plus de moi dans sa vie, je pourrais encore le comprendre, mais je veux absolument faire parti de la vie de notre bébé. Je sais que j’ai mis du temps à venir, mais elle ne pourra pas m’interdire cela. J’essaye de lui faire comprendre mon ressentit et très rapidement je me rends compte que la jeune femme semble au moins d’accord avec moi sur ce point. « J'en suis heureuse. Parce que ce bébé mérite d'avoir un papa. Il mérite de t'avoir dans sa vie. » En parlant, elle pose doucement sa main sur son ventre et ce geste me fait sourire. C’est tellement bizarre de la voir avec ce ventre arrondis. Je l’ai quitté, elle était toute fine. Elle l’es encore, mais désormais une belle bosse montre que bébé est là. Dans le fond, je suis content d’être revenu avant la naissance de notre enfant. Je vais pouvoir assister à sa naissance et aux décisions que l’on va devoir prendre pour ce petit bout. J’ai vraiment besoin de discuter avec Artémis. J’ai beaucoup de chose à lui demander, mais je ne veux pas faire cela au milieu de la piscine municipale. Je propose à la jeune femme de lui offrir quelque chose à boire et elle accepte vivement. J’ai remarqué un petit café sur le trottoir en face de la piscine en arrivant. Je récupère mes affaires et offre un sourire à la future maman. « Il y a un café juste en face, on se retrouve là-bas ? »

Une dizaine de minutes plus tard, je sors enfin de la piscine, emmitoufler dans mon manteau, mon bonnet enfoncer sur mes oreilles. Je traverse la rue et m’installe au chaud dans le café. Je passe commande pour Artémis et moi et la jeune femme finis par me rejoindre. Elle s’installe en face de moi et je la regarde en silence pendant quelques minutes. « Ca te va bien le ventre arrondis. » dis-je alors en souriant timidement. Oui je la trouve vraiment belle comme cela. Elle l’as toujours été à mes yeux, mais elle est encore plus radieuse je trouve. Le serveur vient poser notre commande et je m’installe un peu mieux sur mon siège. « Tu sais si c’est une fille ou un garçon ? » demandais-je alors timidement.

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Tandis que je me douche rapidement je repense à Artémis. Je ne m’attendais tellement pas à la croiser ici. Cela me perturbe quelque peu quand même… Je me pensais prêt, mais en fait j’ai l’impression que je vais collectionner les bourdes et qu’elle finira par ne plus du tout vouloir me voir. J’ai tellement peur de dire une bêtise qui lui fera regretter d’avoir accepter de discuter avec moi. Il ne faut pas oublier que je suis celui qui l’as abandonné et j’ai bien conscience qu’il va être difficile de retrouver la confiance de la jeune femme. Elle a déjà accepté que je fasse parti de la vie de notre bébé et je dois dire que je ne m’attendais pas à une réponse positive aussi rapidement. Je pensais qu’elle allait me faire passer tout un tas d’interrogatoire avant de me dire oui. Mais non… A croire qu’elle aussi n’attendait que nos retrouvailles. Je sais que j’ai fait beaucoup d’erreurs, mais je suis là pour les rattraper et je compte bien faire cela correctement. Elle peut déjà être sûre que je serais vraiment présent dans la vie de notre enfant. Je ne veux pas avoir de regret de ce côté là. Je m’en veux déjà assez comme cela d’avoir rater le début de la grossesse d’Artémis à cause de mon aveuglement face à ma famille. Enfin. Assis à la table du café je joue nerveusement avec mes doigts. Je ne dois pas bégayer ou je ne sais quoi. Je dois juste parler avec mon cœur. Ce n’est pas quelque chose que je fais aisément habituellement, mais pour Artémis il n’y a rien que je ne ferais pas. La jeune femme finis par me rejoindre et je la regarde marcher jusqu’à moi. Je trouve que son ventre de femme enceinte lui va très bien. Elle a l’air plus épanouie que jamais et je me dis qu’elle a pris la bonne décision en gardant ce bébé. Notre bébé. Cela à l’air tellement concret d’un seul coup. Je crois qu’il va me falloir encore quelque temps pour réellement me faire à l’idée que je vais devenir papa, mais je me dis que je ferais tout mon possible pour être le meilleur dans ce rôle. En attendant je préfère questionner la future maman sur notre bébé. Elle ne connaît pas encore le sexe de bébé, mais espère que ce sera pour son prochain rendez vous. Je n’ose pas vraiment regarder Artémis pour le moment et plonge mon regard dans mon café. « Tu sais… J’y ai pensé déjà et… Je me disais qu’une petite fille qui te ressemblerait ça serait bien. » Oui j’ai pensé à notre bébé. Bien sûr que j’y ai pensé. J’y pense tout le temps même. Mais je sais aussi que nous ne sommes pas là pour parler de cela uniquement. Je relève finalement la tête et croise le regard de la jeune femme. « Je voudrais m’excuser Artémis… Je me suis laisser aveugler par ma famille et je n’aurais pas dû… Je t’ai toujours aimé tu sais et je t’aime toujours d’ailleurs. J’ai paniqué quand tu m’as annoncé cette grossesse, on en avait jamais parlé et… J’ai pris peur. » Je sais que cela n’excuse rien, mais je lui dis tout ce que j’ai sur le cœur. « Je voudrais m’impliquer dans la vie de notre bébé, mais je voudrais aussi qu’on se retrouve. Je sais que ce ne sera pas facile et je sais parfaitement pourquoi. Mais… Si tu sais déjà que tu ne veux plus du tout de moi dans ta vie, dit le moi franchement… »

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C’est tellement bizarre d’être ici, face à Artémis, à parler de notre futur enfant. J’ai l’impression de grandir d’un seul coup. De prendre près de dix ans. Je sais parfaitement quelle responsabilité je vais devoir prendre à la naissance de notre bébé. Je ne suis plus un adolescent. J’ai pleinement conscience des choses, mais c’est tout de même quelque chose de rapide. Je ne m’étais préparer à tout cela, mais pas suffisamment visiblement. J’ai tellement peur de dire quelque chose de travers. De faire une remarque qui finirait par la vexer ou je ne sais quoi. J’ai tellement peur de la voir me tourner le dos. Je sais qu’elle aurait tous les droits de faire une chose pareille, mais j’ai vraiment peur. Parce qu’il y a une chose dont je suis persuader, je suis toujours autant amoureux de la jeune femme. Elle a est mon premier amour et c’est quelque chose de vraiment très fort. J’ai essayé de passer à autre chose quand Artémis à finis par disparaître. Mon père avait réussi à me mettre en tête que je ne la reverrais jamais et je l’avais cru pendant près d’un mois. Il m’avait fallut du temps pour me faire ma propre réflexion. Artémis souligne encore une fois le fait que j’aurais pu faire un autre choix que celui que j’ai fait et je finis par baisser les yeux. « J’ai appris de mes erreurs Artémis, je t’assure. Et il y a une chose dont je suis sûr. Je ne ferais jamais comme mes parents avec notre enfant. » Mon enfant aura bien le droit de faire ce qu’il veut dans sa vie sentimentale. D’ailleurs cela me touche d’entendre le mot papa dans la bouche d’Artémis. Je vais devenir un papa. La future maman me fait tout de même remarquer que nous avions fait une belle erreur en couchant ensemble sans même se protéger. Je me souviens parfaitement de cette soirée. On avait passé un moment tous les deux, en amoureux et on n’avait pas vraiment prévu de finir dans le même lit. Je n’avais pas ce qui fallait, elle non plus et on avait assez confiance l’un en l’autre pour se passer de protections. « Tu pense que ça a gâché ta vie ? » demandais-je alors timidement. Je me doute que non ou tout du moins je l’espère. Si elle a décidé de garder le bébé c’est bien pour une raison après tout, non ?

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Je sais que désormais personne ne viendra ce mettre entre Artémis et moi. Mes parents ont essayé de diriger ma vie. Pendant des mois ils ont tenté de me faire comprendre que devenir père avec la jeune femme était loin d’être une bonne idée. Il m’aura fallut du temps pour commencer à penser par moi même, mais je sais que désormais plus personne ne viendra me dicter ma vie. Je retrouver la complicité que j’avais avec la blondinette. Nous étions tellement heureux tous les deux. Je me souviens de nos amis qui se moquaient régulièrement de nous parce qu’ils nous trouvaient trop jeune pour être un couple qui dure. A vingt-cinq ans, je sais qu’Artémis est la femme de ma vie et j’ai bien l’intention de lui prouver tous les jours désormais. Cela prendra du temps, mais j’ai envie de me persuader que tout finira par aller bien entre nous. Que l’on va redevenir ce couple aimant et complice tous les deux. Enfin. Pour le moment, j’interroge un peu la jeune femme sur sa grossesse. Je veux être sûr qu’elle ne regrette pas d’avoir un enfant avec moi. Après tout elle pourrait regretter cela… Je l’ai laissé partir sans la retenir. Elle pourrait m’en vouloir, mais visiblement elle ne m’en veut pas tant que cela. Ou que tout du moins elle a compris. Doucement elle m’explique qu’elle ne regrette absolument pas d’être enceinte. Je dois dire que sa réponse me rassure vraiment. Au moins, elle ne pense pas que je lui ai gâché la vie. Bien au contraire. Sans aucun doute surprise par ce que je venais de lui dire, la jeune femme finis par me retourner ma question. « Non. Bien sûr que non ! Je me sens prêt à devenir papa. » Oui vraiment aujourd’hui je me sens prêt. J’ai encore quelques craintes et je pense que c’est tout à fait normal, mais je me sens prêt. Je vais assumer totalement mon nouveau rôle et j’espère que je pourrais être à la hauteur. Tout simplement. « Je ne vais pas te mentir Artémis… Je suis revenu pour me faire pardonner, pour entrer dans la vie de notre enfant, mais… Je suis aussi venu jusqu’ici pour te retrouver toi. Tu me manque tellement… »

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J’ai réfléchis à cette situation pendant des jours et des jours. J’ai tout retourné dans mon esprit un bon millier de fois. Vraiment. J’ai tout envisagé. Les meilleures comme les pires des solutions. Je ne pensais même pas qu’Artémis accepterait de discuter avec moi. Je pensais qu’elle me rejetterait tout de suite et pourtant nous sommes là, l’un en face de l’autre. Je ne vais pas dire que tout va mieux, que tout est parfait, mais je me sens déjà un peu plus positif face à tout cela. Rien n’est parfait, mais je me sens pousser des ailes. Je me dis que je vais enfin pouvoir avoir ma famille. Je me fais peut être un peu trop d’espoir mais je préfère penser de cette manière. C’est d’ailleurs pour cela que j’explique à Artémis que je me sens réellement prêt à devenir père. Je ne dis pas que je serais le meilleur dès le début, mais en tout cas, je vais tout faire pour que tout se passe le mieux possible. Je vois une larme couler sur la joue de la jeune femme et je me demande ce que j’ai bien pu dire de travers. Mais très vite elle me fait comprendre qu’elle est très heureuse d’entendre cela et un petit sourire se dessine sur mon visage. Je me sens soulager. Finalement je lui explique que je suis aussi venu jusqu’ici pour la récupérer elle. Je ne vais pas lui mentir. Elle me manque tellement c’est juste incroyable. Et sa réaction ne se fait pas attendre. Une nouvelle fois ses yeux s’emplissent de larmes et elle vient poser sa main sur la mienne. J’en frissonne de la tête aux pieds tout en l’écoutant. Visiblement elle attendait que je lui dise tout cela et je suis rassuré. Mais rapidement elle enlève sa main de sur la mienne et baisse les yeux. Alors je rapproche doucement ma chaise de la sienne et passe mon bras autour de ses épaules. « Je crois que je n’aurais jamais les mots pour te dire à quel point je suis désolé de t’avoir abandonné. De ne pas m’être assez battu pour nous… » Je baisse un peu les yeux sur son ventre et hésite quelques secondes avant de venir poser ma main dessus. Tout doucement. « Je vous aime tous les deux et maintenant je sais que je serais capable de n’importe quoi pour nous permettre de rester ensemble. » Je n’ose pas vraiment l’embrasser même si l’envie est plus que présente, alors je dépose un simple baiser sur sa joue. « Dit moi tout ce que j’ai pu rater… Qu’est-ce que tu fais de ta vie maintenant ? » lui demandais-je alors tout en me reculant un peu dans mon siège. Je lâche ses épaules mais ma main qui était sur son ventre vient se poser sur sa cuisse doucement.