« Dégage. » Autour de nous dans la boîte de nuit, le temps s'était comme arrêté. En l'espace de quelques secondes, j'avais attrapé ce gars par le col pour le plaquer contre une table, et lui foutre un crochet du droit qui l'avait sonné. Son nez était ensanglanté, et vu la façon dont je le tenais, je ne doutais pas que je commençais à légèrement l'étrangler. Son crime ? S'être approché de trop près de Taylor. Une blondinette que j'avais rencontré en arrivant à Leeds. Le genre de petite chose fragile que je m'était tout de suite attribué. D'ailleurs, je la tirais vers le bras pour sortir d'ici. A peine le pas de la porte passé, et le froid retrouvé qu'elle se détachait de mon emprise, furieuse. « T'es taré Joshua ! » « C'était qui, ce type ? » « Un ami. » La situation jeta un froid. Je souris. Pas ce sourire agréable, mais celui qui prévoit rien de bon. Qui fait froid dans le dos. « Le genre d'ami que tu mets dans ton lit ? » Le silence me le confirma. Ça me rendait même furieux en fait. « T'es la dernière des traînées Taylor. Ça t'amuse de me voir venir faire le ménage derrière toi et en défoncer quelques uns peut-être ? Parce que je te le rappelle, t'es à moi. » Elle me gifla. Je ne sentis pas grand chose, mais c'était le geste de trop. Devant mon manque de réaction, elle retenta ce geste stupide, sauf que cette fois-ci, je lui attrapais le poignet à temps pour le serrer assez fort, histoire qu'elle ne soit plus tentée de recommencer. « Je suis à personne, encore moins à toi ! Tout ce que tu fais toi, c'est aller te taper toutes les nanas du coin avant de revenir vers moi, parce que tu sais que je dis jamais non. T'es le pire connard qui existe ! » ça me fit rire. J'avançais mes lèvres contre son oreille. « T'es à moi de la même manière qu'un chien appartient à son maître, Taylor. Alors si on reste dans le terme animalier... Sois une bonne chienne. » C'était de la destruction. Toute notre relation était basée sur ça. Pourtant, on s'y faisait.