Chapitre 2 : Après le feu je n’ai plus parlé durant deux longues années, c’est le choc d’après les médecins. Je vivais chez ma sœur ainée mais je n’étais pas vraiment présent. Comme si mon corps était là mais pas mon esprit. Ce sont les deux années les plus difficiles de ma vie. Je continuais à vivre et ce sont mes études de médecine qui m’ont aidé à survivre. Et dès que j’ai recommencé à parler je suis parti de chez ma sœur. Celle-ci c’était mariée, avait un enfant et je me sentais de trop dans sa nouvelle famille. Son mari me regardait bizarrement, comme si je venais de la quatrième dimension et il avait bien raison, après tout j’étais l’adolescent qui ne parlait jamais et qui restait des heures à regarder la fenêtre, l’adolescent qui vérifié le gaz au moins trente fois par jour et qui avait peur du moindre briquet. Je ne suis plus tombé amoureux après l’accident, j’ai rompu avec ma première petite amie le lendemain de la mort de mes parents, je n’étais plus capable d’aimer. Les années sont passées tranquillement. Je suis devenu interne en chirurgie, j’avais un bel appart et je papillonnais de fille en fille. Un soir alors que je rentrais avec Isabella, une infirmière très sexy de mon service, on a entendu un bruit étrange, curieux de nature, tout comme la jeune femme d’ailleurs, on est partis voir ce qu’il se passait derrière le bar ou on avait l’habitude de boire un verre le soir après le travail. Et ce n’est pas un couple amoureux en plein ébat que l’on a remarqué ni même un animal qui faisait du bruit dans les poubelles mais bien un sale type qui venait de mettre plusieurs coups de couteau à jeune homme qui se vidait de son sang sur le sol. Alors qu’on allait disparaître rapidement l’homme nous a vue et il est parti à notre recherche. On a fait de notre mieux afin d’arriver sain et sauf au commissariat. Nous avons raconté toute l’histoire depuis le début. On a passé toute la nuit à décrire l’homme. Et quand nous avons trouvé l'assassin, le visage du commissaire ne nous a absolument pas aidés à nous sentir mieux.
« Vous avez été témoin du meurtre d’un de nos agents sous couverture. L'homme que vous avez vus est extrêmement dangereux. Vous devez impérativement quitter le pays et pour ça il va vous falloir une sacrée couverture. » « Une couverture ? Comment ça ? » « Nous allons tous vous expliquez mademoiselle. » Oh oui pour ça ils nous ont expliqués. Le problème c’est qu’ils nous avaient pas dit le temps que ça prendrait ni ce que ça engendrerait.
Chapitre 3 : « Merde Leo, regarde-moi ce bordel ! Je suis pas ta boniche je n’ai pas à ramasser ton bordel ! » « Isa je viens de me taper une garde de trente heure je suis épuisé, tu vas vraiment me prendre la tête pour une chaussette et un magazine ? » « Tu crois que t’es le seul à bossé ??? Je fais autant d’heure que toi ok ? Alors range moi ça ou je te fais bouffé ton magazine et ta chaussette ! » Eh oui c’est difficile la vie de couple. Comment j’en suis arrivé là ? Eh bien après avoir rapporté l’histoire à la police nous avons eu le droit à une protection policière jusqu’au procès. J’avais imaginé cela simplement, nous allions être surveillés par deux policiers pendant une semaine ou deux avant de pouvoir reprendre nos vies normales. Je m’étais totalement trompé, il n’y avait pas deux policiers mais au moins une dizaine qui tourné chaque heure. Isa et moi étions enfermés dans une maison que nous ne connaissions pas et on avait envie de s’étranglés à force d’être isolé du monde que nous avions l’habitude de fréquenté. En voyant ça le commissaire a eu une idée, soit disant une idée géniale je n’en suis plus très sûre aujourd’hui.
« Puisque vous êtes tous les deux dans les mêmes ennuis vous allaient partir ensemble hors de Sao Paulo, refaire votre vie, ensemble, en tant que mari et femme. » Hein ? Comment ça mari et femme ? J’aimais bien Isa mais de là à l’épouser fallait pas rêver quand même.
« Si vous faites cela vous pourrez terminer vos études, devenir chirurgien et infirmière sans souci. Recommencer à vivre comme des gens normaux. Avoir des amis. Des amants. Vivre quoi. Personne ne doit savoir qui vous êtes vraiment, personne ne doit apprendre que vous êtes brésilien. En gros cachez votre passé si vous ne voulez pas revenir ici et vivre dans cette maison jusqu’à la fin du procès. » Qu’est-ce que vous auriez dit à ma place et la place d’Isa ? Nous avons acceptés et très vite on s’est retrouvés avec la bague au doigt. J’étais devenu monsieur Santos et elle aussi par la même occasion. Nous sommes partis du jour au lendemain de Sao Paulo sans même avoir l’occasion de dire adieu à notre famille. Dans l’avion qui nous amenés jusqu’en Angleterre je réfléchissais au fait que je ne verrais plus jamais mes neveux, plus jamais ma famille… Que je ne pourrais plus me recueillir sur la tombe de mes parents. En signant les papiers de mon mariage j’étais devenu un autre homme. Et alors qu’on imaginés que ça ne durerait que quelques semaines on a eu la mauvaise surprise de voir que les années sont passés et que nous étions toujours à Leeds au bout de cinq ans. Alors que j’étais allongé dans mon lit après avoir ramassé ce qui trainait j’ai entendu Isa pleurer dans sa chambre. Soupirant je me suis planté à côté d’elle et je l’ai prise dans mes bras.
« Comment on en est arrivé là Leo ? » « Je ne sais pas… Si je pouvais remonter cinq ans en arrière nous aurions jamais été dans ce bar et nous aurions jamais vue ce que nous avons vues. » « Je veux rentrer chez moi. » « Moi aussi… » Nous avions le mal du pays. Et quand ça arrivait on finissait souvent dans les bras l’un de l’autre, nous étions les seuls à nous comprendre finalement, mais il n’y avait pas d’amour entre nous. Nous profitions de notre statut de mari et femme mais ça nous empêcher pas d’aller voir ailleurs parfois… Ce que nos « amis » ne comprenaient pas finalement.
Chapitre 4 : « Qu’est ce qu’on vient de faire ? Tu te rends compte je suis mariée ! » Je regardais la jeune femme s’enroulait dans le drap de cette chambre d’hôtel, elle était magnifique, tellement magnifique même couverte de cette manière. Je me suis donc levé du lit enfilant mes sous-vêtements et l’attrapant doucement par les épaules.
« Regarde-moi dans les yeux Riley et dit moi que tu en avais pas autant envie que moi. » « Là n’est pas la question ! J’aime mon mari Leo ! Nous deux c’est finit c’était la dernière fois. » Mon cœur s’est pressé dans ma poitrine en l’entendant dire qu’elle était amoureuse de son mari. J’étais terriblement amoureux de cette jeune femme mais je savais parfaitement bien qu’elle avait raison. Nous n’aurions jamais dû faire cela. Elle était mariée. J’étais marié aussi. Mais dès le premier jour où elle avait passé mon bureau j’ai su que la vie serait différente à ses côtés. Riley était ma patiente depuis un an déjà. Elle souffrait d’une insuffisance cardiaque et je me souviens parfaitement du moment où j’ai dû lui annoncer la terrible nouvelle. Elle s’est écroulé dans mes bras, en pleure, elle n’a jamais voulu le dire à son mari et encore aujourd’hui il ne sait pas de quoi sa femme souffre. Je n’ai su à ce moment quoi lui répondre, elle s’est habillée et avant de disparaître elle m’a regardé et à prononcer les mots qui m’ont tué.
« Je vais prendre un autre médecin aussi… Au revoir Leandro. » Et elle est partie. Me brisant le cœur par la même occasion. Son absence était horrible, je ne cessais de penser à elle, la nuit je rêvais d’elle et de ses bras. Je n’ai jamais ressenti ça de toute ma vie. Il y a quelques semaines je l’ai revue à l’hôpital, elle m’a attrapé par le bras et dans le placard à balai elle m’a embrassée, comme ça, sans que je ne lui demande quoi que ce soit. Une fois notre baiser rompu j’ai posé mon front contre le sien. Nos souffles s’emmêlaient, s’entrelaçaient et j’ai murmuré juste une phrase et une seule.
« Tu m’as manqué. » « Chut… Tait toi… Profitons juste du moment. » J’hochais la tête et alors que j’allais l’embrasser quelqu’un à frapper à la porte du placard.
« Monsieur Santos, tu t’es encore enfermé avec une femme dans ce placard sors tout de suite tu as une opération ! » Ma femme. Et au vue du regard que me lance Riley elle se demande pourquoi Isa me lance cela sur ce ton, elle était en train de me taquiner mais ne savait pas que j’étais vraiment avec quelqu’un. Riley est sorti en trombe du placard et je me suis retrouvé comme un con devant Isa.
« Oops désolé, je pensais pas qu’elle le prendrait mal. » « Tu te rends compte maintenant elle va se poser un tas de question sur nous ! »
« Comment ça ? Leo tu sais qu’on ne doit pas entretenir de relation longue, juste une nuit rien de plus c’était notre deal ! » « Je sais je sais. » Mais c’était trop tard, Isabella venait de lancer la première bombe. Des questions viendraient et je ne pourrais pas répondre à celle-ci sincèrement.